Une connexion à part
Nibelheim.
Le nom résonnait comme un mauvais présage.
Sephiroth, Zack et les deux miliciens avaient à peine mis pied aux abords du village qu’une ombre monstrueuse leur était tombée dessus. Un dragon colossal, surgissant des nuages lourds, les avait attaqués sans pitié.
Le combat fut brutal. Les griffes fendaient l’air, les crocs claquaient à quelques centimètres de leurs chairs. Masamune sifflait, éclatant les écailles, tandis que Zack couvrait ses arrières avec une énergie féroce.
Enfin, la bête s’effondra dans un dernier râle sourd, soulevant un nuage de poussière et de sang.
Quand ils atteignirent le village, après un bref passage chez le maire, les villageois les accueillirent comme des héros. Mais Sephiroth, lui, n’entendait rien de leurs louanges. Il n'avait jamais voulu ça. Pouvait-il seulement se considérer comme un hero?
Debout dans sa chambre d’auberge, il fixait l’horizon par la fenêtre.
Le vent soulevait les rideaux. La brume du soir enveloppait les toits.
Et ce paysage… ce village écrasé par la montagne…
Pourquoi ?
Pourquoi ce décor lui semblait-il si familier ?
Il ferma les yeux. Rien. Aucun souvenir clair. Juste cette sensation lancinante d’un déjà-vu qui l’étreignait, qui le dérangeait.
La nuit venue, épuisé, il s’effondra sur le lit.
Il saisit son portable, tapota un message, ses doigts hésitants sur les touches :
— « Je suis bien arrivé. J’espère que ça se passera vite et bien. Si tout va bien, demain ce sera terminé. »
Il relut ses mots. Creux. Comme si les écrire pouvait suffire à apaiser l’inquiétude qu’il devinait chez elle… et la sienne, qu’il étouffait.
Il posa le téléphone, attrapa la petite photo posée près de l’oreiller. Eux deux, un soir tranquille, un sourire partagé… un fragment d’un bonheur simple qu’il craignait de perdre.
Un sourire fugitif effleura ses lèvres avant que le sommeil l’emporte dans un gouffre sans repos.
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Le lendemain, le chemin jusqu’au réacteur fut semé d’épreuves. Ils avaient fait appel à tifa une jeune femme qui se disait être la meilleure guide du village.
Zack, les miliciens, Tifa… tous progressaient avec prudence sur les sentiers escarpés au milieu des monstres qui pullulaient autour d'eux.
Le ciel se mit à gronder alors qu'ils approchaient d'un pont. La pluie martelait la roche, le bois était glissant sous leur pieds.
Et soudain, le fracas : le pont suspendu céda sous leurs pas lorsqu'un éclair frappa sur le cordage.
Tout se brisa.
Des cris. Le vide. La chute. Et puis, L’eau glaciale les engloutit.
Sephiroth, emporté par les flots, lutta de toutes ses forces, une fois sur pied il parvint à sauver tifa pendant sue zack s'occupait d'un milicien... mais malgré leurs efforts ils ne pouvaient que déplorer une victime au compteur. Les heures s’étirèrent en recherches vaines, en espoirs noyés. Le milicien manquant ne réapparut jamais.
Encore une perte.
Encore un poids de plus sur ses épaules. Sephiroth soupira, tout se ne passait pas aussi bien mais il se devait de continuer à avancer. Terminer cette mission et rentrer.
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Au réacteur, un frisson le saisit dès qu’il posa les yeux sur ce nom gravé en lettres froides au sommet des escaliers :
JENOVA.
Il resta immobile, figé, tandis que l’écho du mot résonnait dans sa tête.
Non… Ce ne pouvait être un hasard. Était est ce cette femme qu'il avait tant recherché ? Ou un simple nom parmi tant d'autres ?
Et c’est là que Genesis surgit des ombres.
Son visage… déformé par la colère, la folie. Mais surtout son arrogance aux levres.
Son aile noire, immense, sinistre sortait de son dos.
Genesis parla. Sa voix, tremblante de fièvre et de haine, déversait ses vérités empoisonnées. Jenova serait un monstre. Un monstre sui faisait partie d'un projet sordide..., une abomination.
Et lui… Sephiroth… un monstre parfait crée à partir de ces cellules.
— « Aide-moi, Sephiroth. Toi et moi, nous sommes semblables. J'ai besoin de tes cellules mon corps se dégénère.» Genesis lui tendit une pommesotte un air suffisant au visage.
La nausée monta.
Genesis, celui qui avait voulu briser sa vie, lui enlever celle qu'il gardait dans son coeur, et lui demandait de l'aider. Il n'en crû pas ces oreille.
Sephiroth serra les poings, les yeux brûlants de fureur contenue.
— « Que ce soit pour me berner où la vérité qur j'ai recherché toute ma vie … ça ne fait aucune différence. Tu vas pourrir. »
Il le laissa là, englouti par ses propres ténèbres.
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Les soupapes réparées avant cet incident, le réacteur derrière eux, les mots de Genesis tournaient sans fin dans sa tête. Il resta silencieux sur le chemin du retour.
Il devait savoir.
Il devait comprendre.
La nuit tombée, comme un voleur d’ombres, il gagna le manoir abandonné aux abords de nibelheim. Il savait que Shinra y cachait des informations.
Les murs suintaient l’humidité et les secrets. Le silence pesait comme une chape de plomb.
Il trouva l’entrée d'un sous-sol où une immense bibliothèque perdue au beau milieu de cuves d'expérimentation était stocké ici.
Et là, il se perdit dans les livres. Il espérait y trouver quelque chose... n'importe quoi.
Des heures durant, des jours mêmes. Chaque page arrachait un peu plus ses certitudes.
Chaque ligne effaçait un peu plus l’homme qu’il croyait être.
Les expériences. Les cellules. Jenova.
La vérité, nue, implacable.
Quand Zack le retrouva, inquiet, l’appelant doucement :
— « Sephiroth ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Sephiroth lui dit simplement de le laisser tranquille.
Zack s’éloigna, abattu.
Et quand la porte claqua derrière lui, un vide immense envahit la pièce.
Sephiroth tremblait.
Ses mains crispées sur un livre qu’il jeta d’un geste rageur contre le mur. Inconsciemment il aurait voulu une autre réaction de la part de Zack. Il se sentait seul. Abandonné.
Et puis, son portable vibra. Le tirant dz ces pensées.
Un message.
— « Tu me manques, Sephiroth… reviens-moi vite. »
Il resta figé, le souffle court.
Son regard passa de l’écran à la photo près de lui. Non, il n'était pas si seul. Quelqu'un pensait à lui malgré la distance. Il leva les yeux au plafond, respirant comme pour se retenir de pleurer. Mais la pression devait sortir.
Les larmes vinrent, brûlantes, inattendues.
— « Je ne peux pas… Je ne peux pas la faire souffrir… »
Sa voix se brisa, étouffée par la nuit. Il sembla écarter les mauvaise pensées qui lui étaient venue juste après le départ de zack. Puis apres une bonne dizaine de minutes à reprendre ces esprits.
Il se redressa, les yeux rougis, le cœur battant un rythme nouveau.
— « Je dois rentrer. Je dois la protéger. »
Et alors que la nuit étendait son manteau sur Nibelheim, une résolution naquit dans l’âme brisée du général.
Il ne serait pas ce monstre. Pas pour elle.